E-INFLUENCE : INTÉGRER LES AMBASSADRICES.
Hier, nous avons vécu une expérience étonnante : nous avons donné notre premier cours sur l’e-influence. Il y a quelques semaines, nous entrons en contact avec Isipca – l’école qui nous a formées – et parlons de l’évolution de notre métier de communicantes. Évidemment, l’e-influence est au coeur de nombreuses discussions. Et c’est une évolution du marché que tout le monde doit prendre en compte. C’est donc dans ce contexte que Isipca nous a demandé de donner un cours sur l’e-influence.
Quand votre école vous demande de parler de votre expertise, plusieurs sentiments se mélangent. La nouveauté de l’expérience, la fierté de revenir « de l’autre côté », l’envie de partager et le stress de faire bien, évidemment. (On ne se refait pas…)
Après avoir rassemblé les informations sur l’e-influence, on a préparé une présentation en bonne et due forme. Et c’était parti pour trois heures.
Le cours
On donné beaucoup de chiffres sur l’e-influence, on a parlé de mesure d’efficacité et de ciblage… Bref, on a parlé de notre quotidien. Mais comme on est plutôt bavarde (ah bon ?), ça n’a pas été un cours magistral et ça a très vite été un vrai échange. Et c’était plutôt facile grâce aux élèves en face de nous. La classe d’animatrices-formatrices en alternance – donc avec de l’expérience sur le terrain – nous a vraiment bien accueillies.
(Envie de connaître les chiffres qu’on a donnés ? On peut en parler)
La discussion
Après deux heures d’infos, est venu le temps de la discussion sur la façon dont elles pouvaient utiliser l’e-influence. La meilleure partie de ce moment ! En effet, nous, on voit l’e-influence comme un levier de communication pour nos marques. Elles, elles voient l’e-influence comme un vrai changement de leur métier. Aujourd’hui, elles voient arriver en points de vente des consommatrices qui pensent tout savoir parce qu’elles l’ont vu sur Internet, parce qu’une influenceuse a expliqué pourquoi ce produit qu’elle aimait était bon. Quand elles n’arrivent pas avec le scan d’une application qui dissèque (plus ou moins bien) les composants…
Or, finalement, avant l’avènement du digital, elles étaient les influenceuses et elles étaient au service des marques.
La grande question
Comment faire aujourd’hui quand on est ambassadrice d’une marque pour que l’e-influence soit un outil de vente et pas un frein ? Nous n’avons eu que trois heures donc pas vraiment le temps de régler, à nous vingt, un sujet aussi gros. Mais voici les pistes qu’on a envisagées.
Déjà, il semble important de se tenir au courant de ce que la marque diffuse comme messages sur ses propres réseaux. Et dans la même idée, il faut aussi savoir ce que les e-influenceuses disent de la marque. Pour cela, pas besoin de toutes les suivre, il suffit d’une bonne alerte google, par exemple. Connaître aussi le mode de fonctionnement de l’e-influence peut également servir quand on se retrouve face à une consommatrice qui pense que tout ce que dit sa youtubeuse préférée est vraie (et c’est sûrement le cas la plupart du temps. Parfois, un peu moins et les animatrices formatrices sont là pour nous le faire remarquer.)
Enfin, en réfléchissant à l’évolution de l’influence, on en est venu à se demander si ces animatrices ne pourraient pas retrouver le statut qu’elles avaient avant. Finalement, elles connaissent la marque, la peau mais aussi les retours clients. Elles ont une mine d’or entre les mains.
La réflexion
D’un point de vue communication, nous nous sommes posé la question suivante. Comment se fait-il que les marques ne valorisent pas plus cet énorme réseau déjà formé ? À une époque où les stratégies d’e-influence se tournent vers les micro voire nano influenceurs afin de créer une communauté, pourquoi ne pas commencer par les ambassadrices ? En leur créant des comptes « pro », les marques pourraient avoir une toile d’ambassadrices toujours prêtes à donner les bonnes informations et le bon contenu à des consommatrices toujours plus en quête de transparence.
En les écoutant, on se rend compte que les services sont encore trop cloisonnés à un moment où les frontières entre relations médias et relations clients, elles, ne le sont plus. Bien sûr, cela ne peut pas se faire en un jour… Mais en envisageant ces animatrices-formatrices comme les véritables influenceuses qu’elles sont et peuvent être, on pourrait rassembler le meilleur du digital et le meilleur du physique.
A creuser..
Merci à Isipca, aux élèves pour leur écoute et leurs participations. Merci également à Mme Kaiser pour son accueil chaleureux et ses encouragements et à M. Baquet de nous avoir prêté quelques heures de cours pour parler d’e-influence.