Rencontre avec Morgane Min, cofondatrice de Comme Une Bavarde
Pour se révéler un peu plus, Morgane Min, revient sur son parcours et sa vision entrepreneuriale en quelques questions.
À l’aube de ses 37 ans, Morgane Min se dévoile comme la cofondatrice visionnaire de l’agence « Comme Une Bavarde« . Née et élevée en Auvergne, elle a tracé son chemin à travers des horizons variés, marqués par un bref passage à Nantes, avant de s’installer, à l’âge de 16 ans, en Région Parisienne. Son parcours académique, initialement généraliste avec un bac ES, une licence d’éco-gestion et un master en administration et gestion d’entreprise, a pris un tournant décisif lorsqu’elle a découvert sa véritable passion : le Management de la Parfumerie et de la Cosmétique à l’ISIPCA. C’est à cet endroit, sous l’influence d’une personne qui allait changer sa vie, que son destin a pris un virage qu’elle n’attendait pas, bien loin des sentiers battus qu’elle s’imaginait.
En dehors de son parcours professionnel, Morgane se présente comme une personne aux multiples facettes. Passionnée par la lecture, l’écriture, l’apprentissage de nouvelles langues, les sorties cinéma et les voyages, elle révèle une inclination toute particulière pour l’acquisition de chaussures, et si le temps lui permettait, elle envisagerait très certainement de renouer avec l’une de ses anciennes passions sportives telles que l’escrime ou la boxe. Morgane Min se dessine comme une femme dynamique, cultivée et résolument tournée vers l’exploration des différentes facettes de la vie, le reflet même des valeurs portées par l’agence Comme Une Bavarde.
Morgane en 6 points clés
> Qu’est-ce qui a ouvert la voie au chemin vers l’entrepreneuriat et les RP ?
« J’ai fait un premier stage en RP auprès d’une agence spécialisée en cosmétique, davantage pour le côté
cosmétique que RP. Et j’ai adoré. Je pouvais écrire et parler de marques différentes, toutes avec leur propre histoire. Après mon apprentissage au marketing chez Léa Nature, je suis retournée à la communication dans une agence RP spécialisée en cosmétique. A l’époque, on parlait de marques de niche. On se chargeait de marques comme Absolution, Douces Angevines… Pouvoir raconter leurs histoires, c’était génial. En plus, j’étais dans une boite à taille humaine où j’ai vraiment pu apprendre le métier. Donc les RP, c’était assez évident. Pour l’entrepreneuriat, c’est autre chose. J’ai toujours été indépendante dans ma façon de vivre mais je ne l’avais pas spécialement envisagé. C’est plutôt en discutant avec Emeline, au moment où on partageait nos déboires de salariées, que le projet s’est concrétisé. C’était plus comme un « ok, allons-y, essayons » qu’une envie ancrée en moi depuis longtemps. C’est Emeline, avec sa passion et son enthousiasme, qui m’a donné envie de me lancer, finalement. »
> L’ADN de l’agence en trois mots, selon Morgane
« Engagement : envers nos clients, envers l’équipe, envers l’environnement… L’engagement, c’est notre marque de fabrique depuis le début parce que ça nous ressemble.
Créativité : avec des clients aux budgets restreints, il faut faire preuve de créativité afin de se démarquer des autres marques. Et puis, ne nous mentons pas, c’est aussi ce qui nous amuse au quotidien.
Résilience : travailler avec les marques engagées (et souvent pas annonceurs) ça demande beaucoup de travail et de volonté. Parfois, ça ne marche pas. Il faut alors savoir l’accepter et repartir encore plus forte pour que le coup d’après soit un véritable succès. Parfois, c’est un peu compliqué mais quand on sait pourquoi on le fait, on retrouve toujours la motivation. »
> Quel moment de son parcours professionnel lui a (vraiment) donné envie de célébrer en dansant sur la table ?
« Honnêtement, je crois que je ne prends jamais vraiment le temps de célébrer. Trop dans le quotidien, trop à vouloir toujours plus. Mais le moment où j’ai dansé sur la table (presque littéralement), c’est lors de notre soirée des 10 ans. Avec le recul, se dire qu’on a une société qui a passé le cap des 10 ans, quand, au départ certaines mauvaises langues, ne nous donnaient pas 3 ans, c’est un sentiment de satisfaction que j’ai rarement ressenti. Et puis voir tous ces gens venus nous célébrer et passer ce moment avec nous, c’était juste incroyable. Là, oui, j’aurais pu danser sur la table. Emeline avait vraiment raison d’organiser cette soirée ! »
> Quelle métaphore décrirait le mieux la collaboration entre associées et comment cela se traduit-il dans leur quotidien professionnel et personnel ?
« C’est ma « work wife ». On s’est choisies pour le pire et le meilleur professionnellement parlant. On se côtoyait surtout pour le pro et on a appris à se connaître personnellement par la suite. On se ressemble sur pas mal de points et sur d’autres on est plutôt complémentaires. Ce partage d’émotions (fortes) dans l’entrepreneuriat a fait de nous des amies dans la vie. Depuis 10 ans, c’est la première personne
que j’appelle dès qu’il m’arrive un truc important dans la sphère pro mais aussi dans ma vie perso. Je peux compter sur elle à tout moment, elle me soutient dans mes décisions, remet en question celles qui doivent l’être. C’était la meilleure personne avec qui je pouvais faire ce bébé (professionnel). »
> Pourquoi est-ce si important pour elle d’être une entrepreneuse engagée ?
« À partir du moment où tu entreprends, tu sais que tu vas créer quelque chose qui va, à son échelle, laisser une empreinte. A partir de là, ça te donne une responsabilité encore plus grande que celle que tu avais de base en tant qu’individu. Donc bien entendu, avec Emeline on avait (sans même se consulter), cette envie de s’engager. Ça passait par les marques qu’on défendait mais aussi par la culture d’entreprise qu’on voulait créer. Ça, on l’a construite petit à petit en fonction de nos personnalités et des expériences qu’on a pu vivre dans nos vies d’avant. Il y avait des choses qu’on ne voulait surtout pas retrouver et d’autres qui nous avaient été transmises qu’on avait à cœur de faire passer. Finalement, l’engagement est important bien sûr, mais il est surtout naturel. On ne se lève pas le matin en se disant « comment vais-je être engagée aujourd’hui ? » mais plutôt : « comment vais-je faire pour que mes actions soient, moins nocives, voire bénéfiques à l’égard du monde qui m’entoure ? » Je n’imagine pas la vie d’entrepreneur autrement qu’avec cette question. »
> Si elle devait personnaliser un parfum qui incarnerait l’esprit de l’agence, quelles notes olfactives choisirai-t-elle pour représenter son équipe ?
« Le parfum, c’est plus Emeline alors j’espère qu’elle me pardonnera ces inexactitudes de terminologie. Je l’imagine pétillant pour notre côté un peu « foufou » qu’on peut trouver lors des après-midis brainstormings au bureau avec l’équipe, qu’on croit facile à porter mais qui révèle un sacré caractère. Un parfum facile à vivre mais qui ne se laisse pas faire. Et une longue tenue, évidemment. »
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1 février 2024 at 13:15