COMME UNE CONFÉRENCE QUI DONNE DE L’IDÉE

Parce qu’apprendre est un mot d’ordre, parce que notre métier est en perpétuelle évolution, parce que notre expertise nous pousse à en savoir toujours plus, parce que pour donner de la voix, il faut d’abord savoir s’enrichir, nous avons assisté aux 3èmes rencontres du bien-être de la FEBEA (fédération des entreprises de la beauté) qui avaient lieu le 7 juin dernier au Musée d’Histoire Naturelle.

La thématique de cette édition 2018 : évolution(s).  Un sujet passionnant puisque la Beauté est au cœur de l’aventure humaine donc toujours d’actualité depuis l’apparition des Hommes sur la Terre. La Beauté est aussi au centre de ces mutations numériques qui révolutionnent notre quotidien : les changements sont plus rapides et le secteur se doit de continuer à être à l’écoute de la société, de ses attentes. La France a d’autant plus un rôle à jouer qu’elle est leader du marché avec des marques qui rayonnent à l’international.

Avec Hélène Leriche, responsable Biodiversité et Économie chez ORÉE, nous avons abordé la Beauté dans la biodiversité,  l’évolution de l’Homme continuant de se faire en parallèle de son écosystème et de la Nature. Dans notre société, l’éco-conscience et l’éco-responsabilité sont les gages d’un « demain » et l’on sait désormais que toute perte de diversité est une entrave à la capacité de l’Homme à s’adapter car nous sommes « tous pris dans le tissu vivant planétaire ».

Nous, professionnel.le.s de la Beauté, devons considérer que derrière chaque produit il y a un milieu, un écosystème, une chaine de valeurs, une éthique & des interactions, mais surtout que la précaution est indispensable lorsque l’on prélève les richesses de la Nature, donc de faire de la Beauté, une Beauté vivante qui célèbre cette biodiversité.

 

Avec Charles Pépin, philosophe et romancier, nous avons compris que la Beauté n’est pas un choix d’apparence superficielle mais un choix esthétique, une source d’inspiration pour l’Évolution, un sentiment d’appartenance au monde, une promesse de partage et de communion universelle, « le fond qui remonte à la surface » selon Victor Hugo. Parce que l’espèce humaine est la seule capable de transformer son apparence par rapport à l’autre et à l’univers, la Beauté est alors synonyme de liberté et d’apparaître.

Nous, professionnel.le.s de la Beauté, devons donc mettre la lumière sur cette Beauté-vérité qui permet à chacun.e de se faire confiance et de se détacher de façon si singulière.

 

Avec Anaïs Dupuy, experte hygiène-beauté chez Kantar Worldplanet, nous avons appris que les comportements sont en train de considérablement évoluer, que la génération « Millenials » des 20-35 ans est double voire diverse entre un rapport au corps totalement assumé et une approche « smombies » (smartphone / zombies) qui scindent la population. Ils & elles consomment de façon complètement différente : le budget est plus faible, la routine beauté est moins riche.

Nous, professionnel.le.s de la Beauté, devons donc imaginer de nouvelles façons d’approcher ces comportements si diverses et réinventer les gestes du quotidien.

 

Avec Lionel Naccache, neurologue et chercheur en sciences cognitives, nous avons découvert toutes les différences pour notre cerveau entre un produit cosmétique qui modifie notre apparence et qui est trié, filtré et analysé par le talamus, gare de triage du cerveau humain pour faire la lumière sur la singularité de chacun.e & un parfum, qui se dirige directement vers le cortex et dans toutes les régions du cerveau pour stimuler notre mémoire et nos émotions.

Nous, professionnel.le.s de la Beauté, devons donc chercher à perfectionner cette singularité et cette recherche d’émotions en magnifiant les textures, les senteurs, les galéniques, l’esthétisme des produits.

 

La Beauté d’aujourd’hui est multiple et complexe. Notre grand défi sera de faire encore plus rêver et d’évoluer pour que le plaisir de se parfumer, le prix abordable d’un gel douche, l’efficacité d’une crème, l’engagement altruiste d’une marque soient au cœur de nos préoccupations.