Chronique d’une agence confinée – épisode 4.

Voilà maintenant 4 semaines que nous sommes confiné.es. Pas simple d’en imaginer la fin, et pourtant, on ne pense et ne parle que de ça. Malgré tout, une lueur d’espoir est visible. La notion de « monde d’après » fleurit aussi vite que les bourgeons des tilleuls devant nos fenêtres. Et si, finalement, de ce confinement naissait un « mieux » ?

Confinement et consommation.

Depuis plusieurs mois, la consommation montre des signes encourageants. Les consommateur.trices ne choisissent plus les marques pour ce qu’elles font mais pour ce qu’elles sont. Les valeurs, l’authenticité et l’éthique sont désormais des critères essentiels dans les achats.

Or, si cela semblait n’être qu’une tendance (à la hausse, certes, mais une tendance), plusieurs études montrent que le confinement aura vraisemblablement un impact encore plus important sur les choix de consommation.

Confinement & bio.

D’un côté, le bio. Enfermé.es à cause d’un problème de santé publique, les gens font encore plus attention à leur santé personnelle, quand ils le peuvent. Et ne veulent ainsi plus ingérer de produits trop transformés, aux origines floues. Aussi, on le voit dans cet article, le bio ne fait pas que résister à la crise, il en « profite ». Les familles se dirigent essentiellement vers des biens de première nécessité bio, dans un souci de préservation de la santé. Devant cette crise sanitaire, le respect de la nature semble être une réponse que beaucoup trouvent appropriée.

Confinement & Made in France.

D’un autre côté, cette crise mondiale a engendré un autre phénomène : l’amplification du « made in France ». Parce que les frontières chinoises fermées, il a fallu trouver une autre source d’approvisionnement que celle de l’usine du monde. Ou parce que les consommateur.trices ont désormais plus confiance dans ce qui leur est proche. Ou encore par un souci de solidarité, afin de ne pas laisser les producteurs sans ressources. Le Made in France est une des tendances fortes que ce confinement fera émerger. Et à en croire cet article-là, cela continuera après. Le circuit court, la traçabilité, l’entraide entre voisins ont encore de beaux jours devant eux.

Ce confinement nous rendrait-il optimistes ?

Sur la durée et sur la sortie de crise, peut-être pas. Là-dessus, nous sommes comme tout le monde : sans réponse. Mais sur l’émergence d’un monde nouveau ? Pourquoi pas ! Sans être complètement naïves, ni espérer un monde fait de troc et de potager pour tou.tes, l’adage « On n’achète plus une marque pour ce qu’elle fait mais pour ce qu’elle est » nous paraît de plus en plus adopté. Et pour nous qui défendons des marques aux valeurs fortes, pour qui l’engagement est une seconde nature, c’est une bonne nouvelle. Donner du sens n’aura jamais été aussi sensé…